Mardi 21 juin- 18 h- Centre des Congrès André Grosjean- Aix-les-Bains.
Nous y voilà enfin ! La semaine du cinéma français d’Aix-les-Bains est officiellement lancée ! Nous n’aurions manqué l’occasion pour rien au monde même si les sirènes de la fête de la musique nous ont tendu les bras. Non, nous n’avons pas cédé aux riffs endiablés. La musique peut attendre. Le 7e art est à l’honneur. Maestro(s) de Bruno Chiche est en avant-première. Brève rétrospective de cette cérémonie d’ouverture audacieuse et émouvante.
Tapis rouge, montée des marches et photocall :
le Festival du Cinéma Français fait son show !
Aix-Les-Bains, ville d’art et de culture. Tel est le sentiment que nous avons au moment de rejoindre le Centre des Congrès. C’est ce lieu en plein coeur de ville, à deux pas du Théâtre de Verdure, qui a été choisi pour accueillir cette première édition cinéphile. L’enthousiasme règne sur le tapis rouge, bordé par un public curieux. Les personnalités se succèdent. Cyrielle Clair, Gabrielle Lazure, Charlotte Kadi, Antoine Duléry, Thierry Baumann, Arnaud et Pierre de Gardebosc, Gérard Krawczyk, le chambérien Gaetano Naccarato... quelques influenceurs … En fallait-il davantage pour ce premier jour ? Entre robe d’été et tenues de gala, il flotte comme un petit air de Cannes, peut-être ! Cette montée des marches est aussi empreinte de chaleur humaine et d’accolades franches. La fierté se lit sur les visages. La passion est palpable. L’engagement de la communauté aixoise dans l’organisation autour de Valérie Thuillier, présidente et de Franck Presti, directeur du festival est indéniable . Un moment suspendu qui restera gravé dans les esprits de tous les participants et spectateurs du festival.
Le Festival du Cinéma Français d’Aix-Les-Bains met à l’honneur Cinéma, Art et Artisanat local : une inauguration sous le signe du partage
19 h- Entrée dans le hall du Centre des Congrès.
Le hall du Centre des Congrès d’Aix a été repensé pour l’occasion. Des stands d’exposants et partenaires sont installés. L’artisanat local côtoie les œuvres de l’artiste Leloluce. La créativité est partout. La boutique du festival bat son plein. L’ambiance est festive et conviviale. Les tablettes de chocolat du maître chocolatier aixois Sébastien Fautrelle nous font de l’œil. Les bougies parfumées dorées estampillées à l’effigie du festival ont raison de notre porte-monnaie. Nous badinons entre les tables, autour d’un verre. Les discussions sur de la programmation et des lauréats sont sur toutes les lèvres. L’impatience est à son comble et nous avons hâte de découvrir les films de la semaine. Pas d’empressement ! Laissons le temps s’écouler sur ces instants « plaisir » qui précèdent le départ de toute compétition.
Le discours d’inauguration du festival : une première édition fraternelle qui met à l’honneur Cinéma et Gastronomie
20h – Entrée dans la salle de projection et message d’ouverture du festival.
« Des images plein les yeux, des saveurs plein les papilles ». Le mot d’ordre est la convivialité.
Entre tradition et modernité, le festival du cinéma français d’Aix-les-Bains nous replonge dans les archives INA d’une « grosse bouffe » qui rassemble Bernard Blier et Lino Ventura. Le ton est posé. Le lien de filiation qui unit le cinéma d’hier et celui d’aujourd’hui est le fil conducteur de cette édition haute en couleur. Le festival du cinéma français est une ode au partage, à l’esprit de famille, à la vie en fait.
Arrive sur scène Thierry Baumann. Reconnu et connu pour incarner la voix off des Molières, l’animateur grenoblois officie en tant que maître de cérémonie. Et à lui d’affirmer: « ce festival ce n’est pas rien ». Il est le fruit de deux ans de préparation, l’aboutissement d’un travail, d’une collaboration intime entre un frère et une sœur. Le duo Valérie Thuillier – Franck Presti monte sur scène. La joie est immense. Les remerciements sincères.
Ils sont ensuite rejoints par l’artiste Leloluce qui a façonné les trophées du festival. Des récompenses félines, dorées, répondant du nom de « lelocat ». L’oeuvre signature de l’artiste plasticienne a été déclinée déjà pour de grandes marques du luxe et a été conçue cette fois comme un hommage au sommet de la Dent du Chat qui surplombe le Lac du Bourget. Voilà un autre signal envoyé : les talents sont mis à l’honneur. par le festival fier de son ancrage aixois.





La cérémonie officielle se conclut sous les applaudissements d’un public nombreux et complice.
Maestro(s) : une œuvre cinématographique tout en nuances qui donne la tonalité du festival aixois
20 h 30- L’heure de la projection a sonné.
La salle est muette. Le film commence.
La scène d’ouverture consacre un jeune chef d’orchestre : Denis Dumar, campé par Yvan Attal. Il remporte ce soir-là une énième Victoire de la Musique Classique. Sa famille est présente. Seul son père, François Dumar (Pierre Arditi), manque à l’appel. Le regard du prodige se perd dans le public à la recherche de la fierté paternelle, absente. La déception se lit sur son visage. Un mélange de tristesse et de colère qui donne le tempo du scénario.

Entre désillusion, tendresse et courage, Maestro(s) brosse le portrait de deux hommes ambitieux qui partagent la même passion : l’orchestre. Mais, alors que l’un est à son apogée, l’autre achève sa brillante carrière. Dans ce huis clos familial, un quiproquo sur la nomination d’un des deux Dumar à la célébrissime La Scala de Milan va bouleverser l’équilibre fragile d’une relation houleuse. À chacun sa manière d’incarner la partition.
Les non-dits volent en éclat. Vif, empreint de nuances et de sincérité, Maestro(s) est un film qui décrit la complexité des rapports entre un père et son fils. Le poids de l’héritage, la volonté d’indépendance, le désir de reconnaissance sont les thèmes centraux de ce long métrage. Une comédie dramatique fine, une interprétation précise et mélodique. Le métronome de la vie met au diapason des personnages attachants et profonds. Les performances d’acteurs d’Yvan Attal et Pierre Arditi sont magistrales. Le réalisateur Bruno Chiche nous fait vivre au rythme des 4 saisons. Un nouveau film français d’une justesse incroyable, que le public sera invité à découvrir en fin d’année. Patience donc pour ceux qui ont loupé cette première !
22 h 30- La première soirée du festival touche à son terme.
Nous rentrons par les rues animées de la ville avec une folle envie de hurler à tue-tête : « Longue vie au Festival du Cinéma Français d’Aix-les-Bains ! ». Quelle belle soirée d’été !

Ophélie Poty-Poletto
Rédactrice web

Julie Rivière
Photographe